Au potager et au verger, l’eau est essentielle pour faire de belles récoltes. Toutefois, avec le réchauffement climatique, les épisodes de sécheresse et de canicule sont de plus en plus fréquents partout en France. Comment limiter l’arrosage au jardin sans entraver le développement des plants potagers ou fruitiers ?
Pourquoi limiter l’arrosage du jardin et économiser l’eau au potager ?
Pour se développer, n’importe quel végétal a besoin de terre, de soleil et d’eau. La hausse des températures au niveau mondial se traduit en France par des précipitations de plus en plus irrégulières. S’équiper avec des réserves d’eau de pluie est le premier réflexe à avoir pour arroser son jardin.
Toutefois, comme le souligne la boutique jardin au naturel MonJardinBio.com, c’est loin d’être suffisant. Il est indispensable d’adopter certaines pratiques pour préserver la ressource en eau au jardin sous peine d’en manquer durant l’été.
Par ailleurs, comme ce spécialiste, il est préférable de garder la terre fraîche au pied des plantes potagères ou des fruitiers. Un arrosage tous les deux implique une alternance terre sèche et terre humide. Cela crée un stress pour la plante dont le développement est freiné. En revanche, une terre humide en permanence est un terreau favorable pour de belles récoltes.
Quelles pratiques adopter pour un beau jardin sans trop arroser ?
L’eau est une ressource naturelle précieuse pour la vie. Toutefois, elle se fait de plus en plus rare l’été et de plus en plus chère au robinet. Autrefois, on arrosait allègrement les légumes du potager, les fruitiers du verger et les fleurs des plates-bandes.
Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Plus que des bonnes pratiques, ce sont plutôt des principes qu’il faut adopter au jardin pour réduire l’arrosage tout en apportant suffisamment d’eau aux végétaux. Paillage, goutte-à-goutte, quels sont ses principes ?
Choisir des plantes adaptées à votre région
Si vous êtes dans une région où l’été est généralement très chaud, il est préférable de choisir des plantes adaptées à votre climat. Ainsi, dans le sud de la France, on évite de planter des végétaux qui craignent la sécheresse.
Installer un paillis épais au pied de vos végétaux
L’évaporation de l’eau du sol est le principal problème de l’arrosage en plein été. Plutôt que d’arroser sans cesse, il est bien plus efficace et beaucoup moins fatigant de limiter l’évaporation autant que faire se peut.
Pour cela, il suffit de pailler vos plantations. À l’origine, le terme de pailler signifie littéralement poser de la paille au sol. Disposé en couches suffisamment épaisses, ce paillage évite que la terre ne soit directement exposée au soleil point cela limite l’évaporation et permet d’espacer les arrosages.
À défaut de paille, le paillis peut prendre de nombreuses formes : tonte de gazon séchée, BRF (bois raméal fragmenté), sciure de bois non traité, feuilles mortes, écorce, etc.
Votre paillis doit être d’origine végétale car il stocke l’humidité du sol. Un paillage minéral, par exemple à base de pouzzolane ou d’ardoise, emmagasine la chaleur et se révèle peu efficace pour le stockage de l’humidité.
Savoir comment et quand arroser son potager et son jardin
Même avec un paillage épais et des plantes résistantes à la sécheresse, vous serez tout de même obligé d’arroser. Le tout est de savoir quand et comment procéder à cet arrosage.
Pendant la période estivale, il faut toujours arroser le soir. Les températures sont alors moins chaudes, ce qui limite le phénomène d’évaporation qui se produit même avec un paillage.
Par ailleurs, il est inutile d’utiliser des quantités d’eau trop importantes, le précieux liquide s’infiltrant alors trop profondément en terre. Idéalement, que ce soit au potager ou pour vos fleurs, il faut limiter l’arrosage à une quarantaine de litres par mètre carré par semaine.
Enfin, pour que votre arrosage soit le plus efficace possible, évitez systématiquement l’aspersion. L’eau doit être apportée directement au pied des plantes, en évitant le contact avec le feuillage pour limiter l’apparition des maladies.
Utiliser des plantes témoins
Par temps chaud, il n’est pas toujours évident de savoir si l’arrosage est trop important ou, à l’inverse, s’il est insuffisant.
Au jardin au naturel, pour avoir cette information, il est de coutume d’utiliser une plante témoin comme la chrysanthème. Cette plante résiste peu à un sol sec et son feuillage rend rapidement une courbure anormale si l’apport en eau n’est pas suffisant.
Cette technique permet d’affiner encore plus votre arrosage et donc, d’économiser encore davantage cette ressource.
