jardin vertical

Avez-vous une palette en bois ? Rien de plus simple que de le transformer en mur végétal ! Que vous fabriquiez des jardinières ou un mur de verdure, vous y cultiverez des fleurs, des légumes, des herbes aromatiques ou des fraises. Dans cet article, vous trouverez étape par étape comment créer un mur végétal en palette.

Façonnez le mur végétal en palette pour recevoir le substrat

De préférence, prenez une palette en bois traité haute température (estampillée EUR-EPAL mention HT) car elle résistera à la pourriture. Pour le transformer en mur végétal, 2 options s’offrent à vous : créer des jardinières en retirant les lattes de la palette pour former le fond de celle-ci ; compléter la palette avec d’autres lattes de bois afin de remplir tout le volume intérieur de terre ; la plantation et l’arrosage sont, dans ce cas, un peu moins faciles.

  • À l’aide d’un pied de biche, détachez 3 lames arrière de la palette à démonter ainsi que 4 cales (blocs de bois situés sur l’épaisseur de la palette) : placez le pied presseur à proximité des clous retenant la lame ou la cale et appuyez progressivement sur le pied de biche pour ne pas fendre le bois.
  • Retirez les clous avec une pince.
  • Clouez l’une des planches au fond de la palette tenue verticalement avec ses planches horizontales : cette planche servira à maintenir la terre du mur végétal.
  • Découpez du paillis tissé (vert ou noir), du feutre géotextile épais ou de l’aquanap aux dimensions de la palette, soit environ 2,20 mx 1 m — si vous placez cet appareil sur les 2 côtés de la palette.
  • Agrafer sous la face visible du mur végétal, voire sur les 2 faces intérieures de la palette, en repliant la toile à la base du mur pour retenir le sol.
  • Visser les 4 cales dans les espaces situés à l’arrière de la palette, puis clouer les 2 planches restantes dessus pour combler les espaces.

Installez un tube vertical pour l’arrosage du mur végétal en palette

mur végétal en paletteUne fois votre palette adaptée pour recevoir le sol et les plantations, procédez à l’installation du dispositif d’arrosage.

  • Sciez un tube PVC de 3 cm de diamètre à une hauteur légèrement inférieure à celle de la palette verticale.
  • À l’aide d’une perceuse, faites des trous tous les 10 cm de chaque côté du tube en les décalant.
  • Bouchez le bas du tuyau avec un chiffon, puis placez le tuyau au centre de la palette de manière à alimenter en eau les trois quarts de la hauteur du mur végétal.
  • Laisser le tube dépasser de quelques centimètres en haut de la palette, après l’avoir coupé en biais pour un arrosage plus facile
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Remplissez la palette de terreau et plantez le jardin vertical

Avant de procéder aux plantations, remplissez la palette de terre :

  • Choisissez un terreau de bonne qualité.
  • Redressez la palette à la verticale et emplissez-la de terreau. Tapez-la un peu contre le sol de façon à tasser le terreau.
  • Couchez ensuite délicatement la palette sur le sol.
  • À l’aide d’un cutter, faites des entailles en croix dans la toile.
  • Puis introduisez vos plants en motte à travers les planches de la palette : le tassement du terreau risque d’entraîner la plante vers le bas, évitez d’enfoncer trop la motte ; en revanche, veillez à ce que les racines soient bien étalées vers l’arrière de la palette.
  • Arrosez le terreau et les plantations avec un arrosoir muni d’une pomme ou au tuyau d’arrosage (à faible pression) jusqu’à ce que l’eau coule sur le sol.
  • Attendez quelques jours avant de redresser la palette à la verticale et de la fixer au mur avec des tirefonds. Vous pouvez alors, si vous le souhaitez, installer des plantations en haut de la palette.

Entretien, fertilisation et protection saisonnière

Au-delà de l’installation, le succès d’un mur végétal en palette repose sur une maintenance régulière axée sur la santé du substrat et la gestion de l’humidité. Surveillez l’hygrométrie du substrat : une sonde ou un simple test au doigt vous dira si le cœur du volume est trop sec ou saturé. Favorisez un substrat drainant en mélangeant du compost mûr avec de la fibre de coco ou du sable horticole pour améliorer la capillarité et limiter le pourrissement. Un apport d’engrais organique à libération lente au printemps et un surfaçage annuel avec du compost favorisent une fertilisation douce et durable; évitez les excès d’azote qui stimulent un feuillage sensible aux maladies. Pensez aussi à améliorer la biodiversité autour de votre mur : des plantes à floraison échelonnée attireront auxiliaires et pollinisateurs, ce qui profite aux cultures aromatiques et aux petits fruits.

Anticipez les saisons : en automne, allongez la durée du paillage et réduisez progressivement l’arrosage pour favoriser l’hardening des plantes ; en hiver, installez une protection légère contre les vents froids et limitez les arrosages aux périodes douces pour éviter le gel du substrat. Prévoyez des opérations simples comme la taille d’entretien, le rempotage de plantes qui prennent trop de place, ou la rotation des cultures dans les pochettes pour préserver la vigueur des plantations. Un petit treillis ou attaches permet d’accueillir plantes grimpantes et tutorats légers sans surcharger la structure. Pour approfondir les techniques de fertilisation naturelle et de gestion du microclimat adapté aux structures végétales verticales, consultez des ressources spécialisées comme Agriculture Et Paysage, qui propose des conseils pratiques sur le compostage, l’amendement et la planification saisonnière.

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Optimisez la durabilité, l’irrigation et la santé microbiologique

Au-delà de la structure et de l’arrosage, pensez la couche de culture comme un vrai micro-écosystème : un média de culture bien équilibré favorise la rétention hydrique sans asphyxier les racines. Testez ponctuellement le pH et la conductivité électrique pour ajuster les apports minéraux et éviter les carences ou les excès. Intégrer des amendements légers (perlite, laine de roche végétale, copeaux compostés) améliore la porosité et l’aération racinaire, tandis que l’enrichissement par des inoculants microbiens, notamment des mycorhizes et autres micro-organismes bénéfiques, renforce l’assimilation des nutriments et la tolérance au stress hydrique. Ces leviers biologiques diminuent la nécessité d’interventions chimiques et prolongent la longévité du montage.

Pour l’approvisionnement en eau, associez la palette à un système de récupération pluviale alimentant un petit réservoir tampon relié à une micro-irrigation ou à un goutte-à-goutte temporisé : cela permet une gestion fine de l’humidité et des économies d’eau significatives. Des sondes d’humidité peu coûteuses commandent l’irrigation et évitent les saturations prolongées qui favorisent la pourriture. Enfin, prévoyez des opérations de rénovation périodiques : contrôle des fixations, remplacement du tissu filtrant et renouvellement partiel du média pour prévenir l’appauvrissement biologique.