L’élagage est une opération nécessaire pour la santé et l’esthétique d’un arbre. En effet, elle permet de supprimer les bois morts et d’équilibrer la silhouette de la plante. Cependant, ces résultats peuvent ne jamais être obtenus lorsque l’exercice est mal réalisé. Découvrez ici 4 erreurs courantes à éviter pour réussir l’élagage d’un arbre.

Négliger la période d’intervention idéale


La première information à garder à l’esprit est que l’arbre a son propre calendrier. Agir au mauvais moment peut l’affaiblir considérablement. Une taille effectuée au cœur de l’été par exemple peut provoquer une déshydratation importante. À l’inverse, un élagage 92 en période de gel expose les tissus à nu au froid et retarde considérablement la cicatrisation.

Une période généralement propice se situe en fin d’hiver, hors gelées. L’arbre est en repos, la sève est descendue et la structure est bien visible. La cicatrisation sera plus rapide et efficace à l’arrivée du printemps. Par ailleurs, songez à l’espèce de votre arbre. Cette règle a ses nuances. Les arbres à floraison printanière se taillent juste après leur floraison.

Utiliser un matériel inadapté ou mal aiguisé

Vos outils sont le prolongement de vos mains. Avec du matériel inapproprié ou émoussé, vous blessez l’arbre au lieu de le soigner. Une coupe déchirée ou écrasée ne se refermera pas correctement. Assurez-vous que chaque outil est adapté à la branche.

Par exemple, utilisez un sécateur à lames franches pour les rameaux fins et un ébrancheur pour les branches jusqu’à 4-5 cm. En outre, vérifiez systématiquement l’état des lames avant de commencer.

Un outil mal aiguisé déchire et écrase les tissus vivants au lieu de les trancher net. Cela crée une plaie béante et une porte ouverte aux champignons et aux maladies. N’oubliez pas de désinfecter vos lames entre chaque arbre si vous suspectez une maladie.

Effectuer des coupes incorrectes


C’est le cœur du métier et la technique qui fait toute la différence. Une coupe mal positionnée empêche l’arbre de mettre en œuvre ses défenses naturelles. Elle peut aussi entraîner une pourriture qui descendra dans le cœur du tronc. Retenez que la règle d’or est de respecter scrupuleusement le bourrelet de cicatrisation.

Il s’agit de ce léger renflement, parfois en forme de collet, à la base de la branche. Vous devez couper juste à l’extérieur de ce bourrelet sans l’entailler ni laisser un chicot. Pour une branche lourde, procédez toujours en trois temps afin d’éviter un déchirement catastrophique de l’écorce jusqu’au tronc.

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Supprimer excessivement la couronne de l’arbre

C’est souvent la pire des erreurs, motivée par une volonté de contrôler la taille ou l’ombre. Ces coupes drastiques consistent à couper des troncs ou des branches maîtresses. Cela crée d’immenses plaies que l’arbre ne peut plus refermer. En réaction de survie, il va produire une multitude de rejets verticaux.

L’objectif sain est d’éclaircir et d’aérer la couronne. Pour cela, supprimez le bois mort ou les branches qui se frottent ou celles qui sont mal orientées. Privilégiez toujours une taille douce et raisonnée qui respecte le port naturel de l’arbre. Enfin, gardez à l’esprit qu’on ne devrait jamais enlever plus d’un quart du volume du feuillage de la couronne en une seule fois.